ou comment faire de chaque instant un instant qui compte
Je ne connaissais pas du tout ce livre, mais son titre m’a accrochée au détour d’une librairie de quai de gare : La magie du « j’en ai rien à foutre », de Sarah Knight. Provocateur à souhait. Je l’ai ouvert par curiosité, et franchement… je ne l’ai pas regretté.
Derrière son style brut et plein d’humour, l’autrice développe en réalité des principes fondamentaux pour se réapproprier sa vie. Et tout commence par cette idée :
👉 être soi-même.
Et si on arrêtait de vivre la vie des autres ?
Arrêter de dire oui pour faire plaisir, par habitude ou par peur. Arrêter de suivre des injonctions sociales, familiales ou professionnelles qui nous éloignent de ce que l’on est profondément. Voilà ce que signifie, dans le fond, « j’en ai rien à f**tre ».
Et ce n’est pas juste une posture de rébellion. C’est une démarche très pragmatique. Parce qu’en osant être soi-même, on libère quelque chose de précieux :
🕒 du temps,
💰 de l’argent,
⚡️ de l’énergie.
Tous ces micro-budgets de vie que l’on gaspille à dire oui quand on pense non. À dépenser pour des choses qui ne nous nourrissent pas. À s’épuiser pour répondre à des attentes qui ne sont pas les nôtres.
Stop aux faux devoirs, place à ce qui compte vraiment
L’idée centrale est simple :
Nous avons un budget limité en temps, en argent et en énergie. À quoi l’utilise-t-on ?
La première étape, selon Sarah Knight, c’est de faire un tri. Un vrai tri.
👉 De quoi j’ai quelque chose à f**tre ?
👉 De quoi je n’ai rien à f**tre ?
Et là, elle propose une approche graduée : simple pour commencer, et … ben oui…. un peu plus compliqué ensuite :
- D’abord, les objets et activités du quotidien
- Puis le travail
- Ensuite les amis, les connaissances, les inconnus
- Et enfin… la famille (ah oui, on y vient !)
Notre esprit est un hangar. Nettoyons-le.
L’autrice propose une métaphore que j’adore : notre esprit est un hangar. Et il est plein à craquer de merdiers que d’autres y ont fourrés sans notre avis.
Alors, on sort tout. On garde ce qui est aligné avec qui on est. On dégage le reste (rien à f**tre 😜). Et on réapprend à dire non.
Mais pas n’importe comment. Parce que l’objectif, ce n’est pas de devenir un.e c***** fini.e (ou, dans ses mots, un.e « Trouduc »). Non, le vrai défi, c’est de dire non avec franchise ET politesse.
Rester sur le terrain des opinions, pas des sentiments
J’ai trouvé ça particulièrement juste. Quand on dit non, on blesse souvent parce qu’on touche à l’émotionnel. Et là, ça pique.
Mais si on apprend à tout ramener sur le terrain des opinions, on peut affirmer nos choix sans jugement. Dire simplement : « ce n’est pas pour moi ». Et ça suffit.
Pas besoin de se justifier. Et encore moins de s’excuser.
Un exemple ?
« Merci pour ton invitation. Je suis honoré·e, mais je ne pourrai pas être des vôtres. »
Point final. C’est clair. Ça reste poli. C’est non. Ça suffit et ça fait un bien fou.
Et la famille, dans tout ça ?
C’est souvent là que ça coince. Parce la famille, elle a quand même le don de provoquer un p…. de sentiment de culpabilité …. totalement injustifié. Oui, parfaitement !
On nous a appris qu’on devait toujours faire plaisir à la famille. Qu’on devait préserver les traditions, faire bonne figure, maintenir l’unité. Mais non. Ce n’est pas une obligation d’aimer ou de cautionner tout ce que fait sa famille. On a le droit de s’en détacher, d’avoir ses propres valeurs, ses propres choix.
S’autoriser à vivre selon ses propres règles
Ce que j’ai aimé, c’est qu’au fil de cette lecture, ce livre, sans réinventer la roue, nous invite à réfléchir à ce qu’on garde dans sa vie — et surtout à tout ce qu’on peut laisser tomber sans culpabiliser. Et ça, c’est une vraie libération !
L’auteure propose de dresser des listes. Mais si ce n’est pas votre truc, pas besoin de vous plier à l’exercice. Il suffit parfois d’adopter un simple mantra :
👉 « Est-ce que ça en vaut la peine ? » (…la peine que je m’énerve, la peine que je me fasse du souci, la peine que je perde du temps, …. vous voyez l’idée ?)
Et si la réponse est non… eh bien, on souffle un coup, et on passe à autre chose.
Ce que j’en retiens, en une phrase :
Oser être soi-même, dire non avec franchise et politesse, c’est non seulement gagner en liberté, mais c’est aussi se reconnecter avec soi-même, gagner en confiance en soi et (re)donner du sens à sa vie, vraiment !