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Comment ne PAS prendre de « bonnes résolutions » pour la nouvelle année !

Petits fours, champagne à minuit et … bonnes résolutions : une trilogie que nous connaissons tous très bien ! Mais, même si la formule sonne bien, ce n’est pas le tiercé gagnant, je vous assure !

Allez, soyez honnête : combien de bonnes résolutions avez-vous déjà prises en début d’année, avec enthousiasme et conviction, pour finalement les enterrer discrètement deux ou trois semaines plus tard ? Vous savez, tous ces « cette année, c’est décidé, je vais perdre du poids, adopter une hygiène de vie saine, me mettre au sport, trouver un emploi, faire ce voyage tant rêvé, arrêter de fumer, apprendre l’anglais …. ». Toutes ces bonnes intentions, tous ces souhaits qui finissent hélas bien vite aux oubliettes, en nous laissant un goût amer de déception et d’échec, que nous avalons plus ou moins stoïquement.

Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul(e) à avoir vécu cela, encore et encore. Chaque année, des millions de personnes font comme vous. Alors ne culpabilisez pas ! Car ce n’est pas votre faute, c’est juste que les bonnes résolutions, …. ça ne fonctionne pas !!

Alors, moi, c’est décidé, je ne prendrai aucune bonne résolution cette année. Par contre, pas question de renoncer à mes souhaits ! Pour les réaliser, j’opte pour un système qui marche et qui a fait ses preuves : je me fixe des objectifs ! Tentez l’expérience et vous allez voir que ce n’est pas du tout, mais alors pas du tout, la même chose !

1.  Transformer ses souhaits et bonnes résolutions en objectifs clairs et précis

Pourquoi est-ce que les « bonnes résolutions », ça ne marche pas ? Simplement parce qu’elles ne nous engagent à rien de précis. Et du coup, au moment d’agir pour les mettre en œuvre, il ne peut se passer que deux choses : soit nous sommes bloqués parce que nous ne savons pas par où commencer, soit nous nous agitons dans tous les sens, sans plan ni logique, jusqu’à nous épuiser et jeter l’éponge.

Une bonne résolution n’est qu’un souhait, un concept vague, un peu comme un rêve, un trésor enfoui quelque part. Mais qui donc partirait à la chasse au trésor, sans « carte du trésor » ! Eh bien la « carte au trésor », c’est un objectif bien ficelé : à la base, il y a le même rêve, le même trésor convoité, mais on y ajoute un itinéraire détaillé et une boussole pour s’orienter !

Transformer nos « bonnes résolutions » en « objectifs » va donc nous permettre d’avancer concrètement dans la réalisation de ce à quoi nous rêvons, de passer du rêve à la réalité. Mais qu’est-ce qui fait concrètement la différence entre une bonne résolution et un objectif ? Ou, en d’autres termes, comment définir de bons objectifs, qui ne finiront pas aux oubliettes avec nos bonnes résolutions ?

La première astuce est de les mettre par écrit.  Tant qu’ils ne sont pas fixés sur le papier, nos objectifs ne sont que du vent. Alors : prenez un stylo et du papier.   

Ensuite, écrire va structurer votre réflexion sur vos objectifs, vous permettre de les préciser. Consentez à cet effort, accordez-vous le temps nécessaire, vous ne le regretterez pas ! En effet, il ne suffit pas de lister vaguement vos objectifs sur un bout de papier. Si vous notez simplement « arrêter de fumer », il y a peu de chance que vous y parveniez. Il vous faut creuser l’idée : pourquoi voulez-vous arrêter, à partir de quand, brutalement ou progressivement, avec ou sans aide extérieure, comment noterez-vous vos progrès, comment entretiendrez-vous votre motivation, etc. » Si vous voulez que votre objectif puisse générer une « carte du trésor », vous devrez le décrire en détail, avec ce qui vous motive et ce qui vous permet de visualiser le résultat. Ne notez pas « je veux apprendre l’anglais », mais « je vais m’inscrire à l’université populaire à un cursus de trois ans de cours hebdomadaires d’anglais pour apprendre à communiquer plus facilement lors de mes voyages à l’étranger ».

2.  Tracer une feuille de route détaillée, une « carte au trésor » pour chaque objectif

Une fois que votre objectif est décrit de manière générale (point 1.), vous devrez dessiner la « carte au trésor » qui conduit à sa réalisation. Pour cela, vous allez dresser la liste de toutes les actions à mener pour réaliser votre objectif. Vous allez le décomposer en une succession de petites étapes, des sous-objectifs, de manière à pouvoir élaborer un plan, un véritable itinéraire de petits pas, conduisant au résultat souhaité.

Si nous reprenons l’exemple du sevrage tabagique, il s’agira de définir toutes les actions concrètes à prendre pour vous défaire de l’habitude de fumer : par exemple se renseigner sur les méthodes proposées, les soutiens possibles, noter pendant quelques temps sa consommation pour bien comprendre ce qui déclenche l’envie de fumer, lister ce que le fait de ne plus fumer va apporter de positif pour pouvoir y puiser de la motivation, commencer par réduire sa consommation, supprimer certaines cigarettes en répondant au déclencheur d’envie par une autre stimulation, prévoir des récompenses pour les premiers caps franchis, etc.. Vous constaterez que certains de ces éléments sont des préalables à d’autres et vous verrez émerger un ordre d’actions qui vous semblera logique et réalisable. Ajouter une date d’exécution à chacune de ces petites actions et vous aurez tracé votre feuille de route personnalisée. Chaque jour, chaque semaine, vous n’aurez qu’à vous y reporter pour savoir exactement ce que vous devez faire pour progresser vers votre objectif.

Reproduisez cette analyse pour chacun des objectifs que vous avez listés sous le point 1.

3.  Planifier et coordonner la réalisation de tous ses objectifs

A ce stade, vous allez probablement avoir plusieurs feuilles de route, pour plusieurs objectifs. Il va falloir mettre de l’ordre dans tout cela, pour ne pas vous perdre en chemin.

Quand il y en a plusieurs, planifier ses objectifs, cela ressemble un peu à un ensemble de poupées russes (vous savez, ces poupées qui s’emboitent les unes dans les autres) :

  • La liste des objectifs que vous avez dressée sous le point 1 constitue votre point de départ (c’est la plus grande de vos poupées russes). Certains de vos objectifs dépasseront probablement le cadre de la seule année à venir, parce que plus longs à réaliser. A ce stade, il s’agira d’une simple liste générale, sans plus de détails ni précision. Mais cette liste est importante, car il s’agit de votre vision du futur, l’ébauche de ce que vous entendez faire de votre vie. Vous pourrez par exemple ancrer vos objectifs dans un plan triennal. Pour un objectif général d’étudier, par exemple, vous pourrez définir la date de début de vos études, le nombre d’années nécessaires pour l’obtention du diplôme que vous visez, et la date (approximative) de l’examen final en dernière année ;
  • Puis vous planifierez les sous-objectifs que vous aurez identifiés (voir point 2.) dans des « poupées » de plus en plus petites, à mesure que vous entrerez dans les détails de votre feuille de route. A vous de voir combien de « poupées russes » vous souhaitez utiliser. Dans un plan annuel, vous pourrez ensuite noter les différentes étapes à réaliser dans l’année en cours. Il pourra s’agir d’un objectif complet ou bien d’un sous-objectif pour quelque chose de plus long à mettre en œuvre. Dans l’exemple des études, il s’agirait par exemple de la première année, avec les démarches pour l’inscription, l’achat de livres et matériel d’étude, le choix des sujets d’étude et des matières optionnelles, etc.

Jusque-là, l’aperçu reste assez approximatif. Il s’agit plutôt d’une « vision » générale du chemin que l’on a l’intention de parcourir.

  • Dans un plan trimestriel, les choses se précisent. Vous allez pouvoir déterminer beaucoup plus précisément les étapes à suivre, par exemple, en janvier, février et mars. Dans notre exemple des études, nous pourrions avoir : remplir les documents de candidature, prendre des photos d’identité, éventuellement compléter un stage à l’avance ou prouver vos compétences linguistiques, ou encore préciser son emploi du temps, son organisation du travail, etc. Ces plans à moyen terme sont très utiles pour gérer les priorités sur une période donnée.
  • Enfin, à chaque début de mois, vous pourrez entrer dans des détails plus opérationnels et saisir les étapes du mois en question dans votre plan mensuel et/ou dans des listes de tâches hebdomadaires. En puisant dans ces listes, chaque jour, vous saurez exactement quoi faire pour atteindre le ou les objectifs que vous vous êtes fixés, sûr(e) que chacune de ces petites tâches constitue un petit pas utile et nécessaire vers votre but ultime.

Les plans avec lesquels vous voulez travailler sont entièrement les vôtres, à personnaliser selon vos goûts et votre tempérament. Je vous ai proposé un découpage sur certaines périodicités (3 ans, 1 ans, 3 mois, 1 mois, 1 semaine, 1 jour), mais vous pouvez bien sûr en choisir d’autres, en retenir moins, en les adaptant à votre « sauce ». Vous pouvez travailler avec des listes ou un agenda, ou même combiner les deux.

4.  En tous cas, rester réaliste et pragmatique

NE PAS CHASSER TROP DE TRÉSORS À LA FOIS

  • N’en faites pas trop : une année qui commence semble très longue et nous avons tendance à vouloir la remplir de mille choses. C’est oublier que la vie quotidienne nous accapare déjà beaucoup. Choisissez bien vos priorités : vous ne pouvez pas courir 36 chasses au trésor en même temps ; choisissez bien vos objectifs parmi ce qui vous tient vraiment à cœur.
  • Ne remplissez jamais totalement vos journées : limitez-vous à planifier 60% de votre temps maximum (c’est déjà énorme, croyez-moi). Les 40% restant, vous ne les verrez pas passer (le coup de fil de votre meilleure amie, la commande en ligne pour ne pas manquer la super promo, l’article passionnant dans le journal et la faible motivation du matin vont largement les remplir).

SAVOIR S’ADAPTER AUX ALÉAS DE LA VIE

Soyons honnête : même si vous vous fixez méticuleusement des objectifs détaillés, la vie n’est pas un long fleuve tranquille et elle ne va pas se priver de nous faire subir bien des turbulences. Alors ne soyez pas surpris si vos plans ne se déroulent pas toujours exactement comme prévu.

Dites-vous que votre planification, c’est un peu comme lorsque vous préparez un itinéraire de voyage en vous aidant d’une application : vous avez entré le point de départ, le point d’arrivée, peut-être quelques étapes intermédiaires, et l’application vous donne le nombre de kilomètre et la durée prévue pour le voyage. Mais bien sûr, l’application ne peut prévoir la déviation pour cause de travaux, l’embouteillage monstre en raison d’un accident, le coup de fatigue qui vous oblige à vous arrêter, le bon restaurant d’étape qui vous retient plus longtemps que prévu…

Bref, vous voyez où je veux en venir : votre itinéraire n’est qu’un fil conducteur, en aucun cas un rail sur lequel vous êtes vissé ! Et le mot d’ordre est FLEXIBILITÉ.

Car le système ne fonctionne pas sans flexibilité. Et les objectifs ne doivent pas être gravés dans la pierre, mais servir de feuille de route approximative. Donc pas de panique si en relisant votre plan annuel, vous vous rendez compte que vous avez dévié de votre route. Demandez-vous plutôt pourquoi et réajuster votre itinéraire à la nouvelle donne.

Parce que la vie nous sème des obstacles, et aussi de nouvelles opportunités. Et parce que nous avons le droit de changer d’avis, tout simplement !

A vous de jouer maintenant : bonne chasse au(x) Trésor(s)

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