Cette petite voix dans votre tête qui vous dit : « tu n’y arriveras pas », « t’es trop nul », « c’est trop bien pour toi »…. Cela vous rappelle quelque chose ? Et oui, nous la connaissons tous, cette petite voix, mais la bonne nouvelle, c’est que nous ne sommes pas obligés de l’écouter !
Regardons de plus près comment cela fonctionne et d’où vient cette petite voix intérieure. En réalité, le schéma est assez simple : notre petite voix intérieure traduit notre réaction émotionnelle à une situation factuelle. Nous interprétons la réalité à la lumière d’un référentiel de valeurs et de critères qui nous sont propres et qui proviennent de notre éducation, de notre vécu, de notre caractère, de l’influence négative de certaines personnes de notre entourage etc. En d’autres termes, nous nous « racontons des histoires », le plus souvent sans nous en rendre compte. Et si nous ne les contrôlons pas, ces histoires que nous gardons en nous, vont générer encore et encore les mêmes réactions, malheureusement le plus souvent négatives. Cela fonctionne un peu comme une sorte de « disque rayé » dans notre inconscient, qui nous répète toujours et encore la même « histoire » : vous êtes nul, vous n’y arriverez pas, vous êtes mauvais, vous échouerez, vous êtes moins bien que X ou Y etc. Ainsi, notre petite voix intérieure nous conduit à nous dévaloriser, à cesser de croire en nous, à perdre confiance, à « laisser tomber », parfois même à déprimer….
STOP ! Puisque ce sont nos « nos disques rayés » qui provoquent ces réactions répétitives, et bien, brisons-les et enregistrons de nouveaux disques, positifs et motivants ! Le principe est simple : si nous contrôlons nos « histoires », elles ne pourront plus nous contrôler. Et voici 3 étapes pour y parvenir :
Première étape – Prenez conscience de votre émotion dévalorisante et décryptez-la
Avant tout, il faut prendre conscience de cette réaction négative et décrypter « l’histoire » qui se cache derrière elle, le cheminement de pensée qui vous y a amené : à quel moment et dans quelles circonstances survient cette réaction, qu’est-ce qui la déclenche, quels mots utilisez-vous pour vous dévaloriser, etc. Les affirmations négatives qui vous viennent à l’esprit dans ce questionnement, ce sont elles qu’il va falloir « déprogrammer ». Notez-les soigneusement !
Pour mieux comprendre vos « histoires », sachez qu’elles ne viennent pas de rien. Les analyser ne sera pas chose facile et cette réflexion vous confrontera parfois à une expérience vécue dans le passé, que vous n’avez peut-être pas tout à fait digérée, à des messages enregistrés dans votre enfance ou que l’on vous martèle encore aujourd’hui. Il peut aussi s’agir d’une sorte de mécanisme de protection que vous avez inconsciemment mis en place : cette histoire, gravée sur un disque rayé, vous dédouane peut-être de responsabilités que vous n’avez pas envie de prendre, vous fournit un motif de ne pas agir, vous donne bonne conscience pour un comportement qui en fait ne correspond pas à vos valeurs profondes… C’est un vrai travail d’introspection qu’il vous faut entreprendre pour bien cerner le terrain sur lequel vous allez ensuite travailler.
Deuxième étape – Distinguez l’émotionnel et le factuel, et revenez aux faits
Une fois que vous aurez identifié ce qui se passe dans votre tête, vous devrez objectivement remettre en question vos affirmations négatives ou, le cas échéant, les messages négatifs que vous recevez et qui ont tendance à vous influencer. Les démonter – pièce par pièce – en les confrontant aux faits objectifs. Rappelez-vous que l’humain a une fâcheuse tendance à coller des étiquettes « jamais » et « toujours » sur des évènements ponctuels. Alors listez les faits que vous pouvez rattacher à ces affirmations négatives, objectivement : les exemples et les contre-exemples. Il y a fort à parier que vous trouverez de quoi rééquilibrer la balance. En tout état de cause, creusez la question avec toutes les couches de « pourquoi » qui seront nécessaires. Et voyez où cela vous conduit.
Sachez aussi distinguer les faits négatifs et votre personne. Si vous avez subi un échec, ce n’est pas vous qui êtes un échec !! Là encore les « pourquoi » vous aideront à sortir de la zone d’ombre. Il vous faudra peut-être agir pour cela (refaire, recommencer, apprendre, etc.…). Mais le simple fait de distinguer la situation négative de votre personne sera une avancée énorme.
Troisième étape – Remplacez vos affirmations négatives par des affirmations positives
A la lumière des éléments réunis dans la deuxième étape, vous allez formuler des affirmations positives pour contrer les affirmations négatives que vous voulez neutraliser ; et vous les répéter chaque fois que nécessaire ; les coller sur votre frigo pour les voir tous les jours si cela peut vous aider. Chaque fois qu’une affirmation négative vous viendra à l’esprit, vous la bloquerez avec son contraire positif. C’est une gymnastique de l’esprit, difficile au début, mais qui s’affirme avec la pratique, croyez-moi.
Si lors de la première étape vous avez identifié des personnes dans votre entourage, dont les réflexions négatives constantes vous affectent (leurs « histoires » devenant « vos histoires »), apprenez à vous en protéger. Si vous ne pouvez pas éviter de fréquenter ces personnes, exercez-vous à prendre conscience de leurs messages toxiques et, comme pour vos propres affirmations négatives, contrez-les.
Vous dévaloriser est devenu un réflexe ? Alors, il va falloir travailler pour vous en libérer ! Cela ne se fera peut-être pas en un jour, mais ne lâchez rien. Nous avons tous en nous plein de « belles histoires » à nous raconter !